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La nose / Premier Album

by La nose

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    Graphisme : Kate Fletcher
    Toile utilisée pour l'album : "Enter the glitch", Vanessa Dakinsky

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1.
Soies 04:19
Treize, quatorze, quinze oies sont passées ont craché des merveilles des joies dégoulinées, festins, richesses, treilles Quinze boissons passées tendres petits poisons a la noix au citron aux petits pois cachés Quinze rois sont passés nous ont mouché le nez lovés contre leur groin on voyait de très loin Quinze toits dépasser l’asphalte déchiré la vierge la vertu et des putes qui ruent Quinze lois sont passées pour faire la guerre en paix sur nos quinze doigts tout nus incruster corne et pus Quinze soies sont passées dans le chas des chinoises sur nos aines suturées ont cousu des ardoises Quinze toits terrassés l’asphalte déchiré la vierge qui remue et des putes qui ruent Quinze fois c’était moi Quinze mois c’était quoi Quinze fois c’était toi Quinze mois sont passés A présent je n’ai ma foi guère plus finie que moi pour enterrer ces mois Quinze toits terrassés l’asphalte déchiré la vierge qui se tue et des putes qui ruent
2.
Maîtresse 05:25
Maîtresse, parlez-moi de la fuite du Gange dans des lieux insoumis du commerce d’oranges et de la Birmanie Maîtresse, tout chez moi caresse tout chez vous et de ma main je jure que je ne touche à rien vous êtes dans les airs et j’aime respirer Maîtresse, couchez-vous l’ennemie se rapproche et je suis son vizir retrouvez vos lits vides ne me faites pas rougir Maitresse taisez-vous je ne suis pas votre amant je vous aime c’est tout Amant, écoutez-moi votre maman m’a dit que vous étiez puceau vous aimez le whisky moi j’aime l’artichaut Amant, ayez du coeur nous n’y sommes pas encore à la bouche des pores que déjà pour du beurre vous y mettez le corps Amant, retirez-vous il y a des crustacés qui s’en sortent bien mieux j’aime quand vous venez mais de loin, c’était mieux Maitresse taisez-vous je ne suis pas votre amant je vous aime c’est tout Maîtresse, libérez-moi vous avez à vos tresses des traînées d’âmes en feu les grandes jouissances sont cernées sous vos yeux Amant, libérez-vous dénouez-les mes tresses puisqu’elles sont en feu coulez-y la tendresse l’amour et les aveux
3.
4.
Gobe l'oeil 01:06
gobe l’oeil trompe l’oeil trompe la poule mange l’éléphant j’ai mis, j’ai mis, j’ai mis, j’ai mis la girafe dans l’frigo . be l’oeil…
5.
Zolivent 05:28
6.
Odieux 04:52
O Dieu ô dedans moi qui me prie mes injures un jour tu me pendras et mourras de mort sûre je vois la source longue celle de mon trépas la noyade est féconde de celle à qui on boit o dieu o repends-toi mais je veux qu’elle soit dure celle qui face à toi boiras ton sang impur qu’elle sache gémir et demander son dû a qui l’a faite fuir d’elle-même à sa vue o dieu o mon amant, ne sommes-nous pas des anges en voie d’enterrement dans une faille étrange n’y faut-il pas rentrer comme le font les bêtes et retrouver mort-né cette douceur inquiète o dieu o sang coulé tes fontaines sont rouges sans arme au poing levé l’étendue des jours bouge qu’as-tu donc à tuer qui te tient tête se couche mes yeux seront brûlés avant que tu n’y touches o dieu si loin des cieux ou s’unissent nos vivants faut-il crier aux pieux pour prouver ton néant y a-t-il d’autres vengeurs à parler ton langage que le peureux du coeur et l’odieux des visages o dieu o si palpable sous tes airs aériens on a vu des notables s’écrouler sous tes seins c’est un bien pesant rien que ce vit inlassable ta semence si elle vient souillera le lit du diable
7.
papa, papa J’ai mangé le fils du roi du popcorn il avait un goût comme un cruciforme J’ai retrouvé J-M, il avait une branche c’était son totem pour me briser les hanches J’aime ta plaie, laisse-moi ta plaie, oh s’il-te-plaît You better stop loving losers
8.
Sanguin 05:39
Auparavant nu sans prudence avant de fiancer la méfiance avant de foncer vers l’avance avant le ventre et l’apparence tu n’étais pas dupe des papes tu faisais fi des fous qui tapent et ton batteur de coeur bruissait comme une tempête inoffensive porte l’éclat tête pensive le vide évident se vidant de corps et de fêtes battantes dans de sombres décorations les drapeaux gisent aux fenêtres en tremblant chiffons de lâcheté dernier battement d’aile sous la peau muet le crime de l’homme sans maux cet homme qui ne dit mot qu’on sent qui flaire la poudre et l’occident qui garde sa main droite au coeur et y entasse larme et sueur excédé par le peu qu’il veut lui-meme était buse sauvage avant de fonder sa prison lui-meme allait seul sous l’orage pour y toucher a l’horizon caprices, caprices au rang du roi enfant de mensonge qui mord ses doigts et songe ou cauchemarde a des lois pour remonter la grande monarque schistes lichens renards volants elephants brebis et serpents cretes collines pluies et torrents lumiere aveugle et firmament que faites-vous que faites-vous des enfants nus de ce roi-homme de la machine et de l’atome de la sorcière et des fantômes madame reine mais qui vous tête quand on vous voit on lève la tête on s’interroge mais qui la tête mais ou le coeur comment les mains alors opère votre grande bouche marchande des pires écriteaux hypocrite professionnelle défigurant l’orient très tôt comme la lèvre rouge du gouffre ou sont tombés tous ses soleils elle adore l’ordre et la nation elle tient le rut pour un spectacle elle est laide comme la loi et plus fade qu’un réceptacle il faudrait la donner aux lions mais ils sont partis loin des villes avec les douces et les habiles la-bas on entend sous les peaux au milieu du chahut sanguin une tempête inoffensive qui bat le coeur et l’horizon
9.
Bonne langue 00:59
Langue ! Reine des organes, de la nuit et de la paix ! Huileuse limace lascive glissant sur les hypophyses Je t’aime ! Viens dans ma gueule, tu es si bonne ! hmm !
10.
Lakité 02:28
11.
De l'eau 04:50
massacres secs, fumées nocturnes, bûches, fardeaux, toupies, foyers, brûlure sordide, soleil sans lune, sources taries, déserts hostiles, apocalypse, fers, outils orgies violentes peuple indécis, chevaux remuant la poussière, arides faces déterrées, bêtes assoiffées, zoulous, ornières, guerre et état, armée, insultes, insultes, insultes, sels éblouis, terre craquelée, rareté des plantes et champs damnés, cris des coyotes, paupières levées, ongle ensablé et mains ridées, asthmes, goudron, poudre a canon, ossements nus sous la lumière, télévision, plastique, néons, liasses de billets, rires de patrons, mannequins, canons, femmes de pierre, Angela, Jésus, Lucifer, oeil retourné, muraille du don banlieue de Charleville-Mézières distributeur d’édulcorant, machine a rendre la monnaie, cellules closes, barreaux de fers, atomes, volcans, tetes-cailloux, ciel déchiré, croûtes séchées, traite sans lait, marins ancrés, nuits sans repos, cadavres, vers, goufres, eczéma (ah non pas l’eczéma), (…) amoureux raides, parents séveres, école publique, montre a gousset, jeux a gratter, cravates, dentistes, odeur de soufre, lingots d’or, angoisse de la bonne avarice, puanteur au coeur essouflé, pékin l’été, sydney l’hiver, vagins amers, virages trompeurs, surfaces lisses et rocailleuses, poissons a terre, carcasses, univers, vertige soif de l’eau, de l’eau, de l’eau-de-vie, de l’eau, de l’eau, de la vie va-t’en, courant, cours a ton lit cours-y pour la vie de l’eau
12.
Nuisances 03:26
13.
Pendu 06:08
Je vais cravate au cou depuis mes 17 ans Je pends comme un bijou a l’oreille d’un plus grand Je traverse la Manche je peux servir de gant mes mains sont lisses et blanches et je suis en argent Je sillonne le ciel la panse pleine d’oiseaux quand je pisse a Bruxelles ca tombe a Toronto Au temple d’or, je crois encore, j’espère encore trouver trésor Quand ma carrière s’effondre sur vos appartements à Marseille ou à Londres je viens à l’enterrement Votre nuque mon nœud votre bouche ma langue Vos cendres dans mon feu moi dressé vous exsangue Moi qui fonds votre glace vous noyé dans mon bain Votre odeur c’est ma crasse mon palais sur vos reins Au temple d’or je crois encore, j’espère encore trouver…

credits

released August 19, 2021

Texte et musique, gadulka, violoncelle, chant : Pauline Willerval
Lisa Langlois-Garrigue : chant
Aurélien Arnoux : guitare électrique
François Rossi : batterie

Arrangements : La nose

Prise de son : Tomy Jaunin
Assistant prise de son : Flo Mallet
Mixage et mastering : Julien Levu

enregistré du 3 au 14 février 2020 au studio Onde source, La Penne-sur-Huveaune

toile : "Enter the Glitch", Vanessa Dakinsky

graphisme : Kate Fletcher

license

all rights reserved

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about

La Nose Marseille, France

Accompagnement / Diffusion :

ATARRAYA PRODUCTIONS
Sarah Cruel +33 (0)6 89 05 50 84
sarah.cruel@atarrayaproductions.com

Lisa Langlois (voix)
Pauline Willerval (voix gadulka cello)
Arthur Bacon (moog voix)
Thomas Lippens (batterie objets)

visuel Vanessa Dakinsky
son Yoan Jauneaud


nouvelle équipe : François Rossi (batterie) et Aurélien Arnoux (guitare électrique), visible sur youtube
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